En trois langue : français, anglais, breton

Le Dictionnaire de médecine dont Preder commence la publication comportera douze volumes. Mis en chantier il y a cinquante ans alors que l’auteur était encore étudiant, il a été tenu à jour en fonction du progrès des diverses spécialités et du développement des nouvelles disciplines comme l’immunologie et la biologie moléculaire.

Chaque volume est composé de deux partie : la première imprimée sur papier blanc, correspond à une tranche de 160 pages du dictionnaire lui-même ; la seconde, imprimée sur papier de couleur, contient un lexique indexé breton-français des termes médicaux utilisés dans la partie dictionnaire (emprunts, néologismes, mots courants pris dans une acception particulière).

Le dictionnaire lui-même est rédigé sur le modèle du Dictionnaire de Psychanalyse édité par Preder en 1983, c’est-à-dire sous forme d’articles dans lesquels chaque terme présenté dans les trois langues est suivi de sa définition en breton, et de sous-articles consistant en une suite d’expressions illustrant tel ou tel terme utilisé dans les articles proprement dits.

À noter que le lexique a été composé dans le soucis de faciliter l’accès de la nouvelle génération à la langue scientifique.

  • Volume 1 A – Auscultation
  • Le livre : 2007-3, 222 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-66-6
  • Prix : 22 €
  • Volume 2 Auscultation – Chaîne
  • Le livre : 2008-4, 238 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-68-0
  • Prix : 22 €
  • Volume 3 Chaîne – Déplétion
  • Le livre :2009-4, 256 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-70-3
  • Prix : 22 €
  • Volume 4 Dépôt – Expressivité
  • Le livre : 2010-4, 256 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-72-7
  • Prix : 22 €

Preder poursuit la publication du Dictionnaire de Médecine en trois langues : français-anglais-breton. Ce quatrième volume, Dépôt – Expressivité, porte à 640 le nombre de pages d’un ouvrage qui en comptera plus de 2000. Mis en chantier il y a cinquante ans ce dictionnaire a été tenu à jour en fonction du progrès des diverses spécialités et du développement des nouvelles disciplines comme l’immunologie et la biologie moléculaire.

Chaque volume est composé de deux parties : la première, imprimée sur papier blanc, correspond à une tranche de 160 pages du dictionnaire lui-même, rédigé sur le modèle du Dictionnaire de Psychanalyse édité par Preder en 1983. Chaque terme, présenté en trois langues, est suivi de sa définition en breton et de sous-articles consistant en une suite d’expressions illustrant tel ou tel terme utilisé dans les articles proprement dits.

La seconde partie, de 85 pages dans ce quatrième volume, imprimée sur papier de couleur, contient un lexique indexé breton-français des termes médicaux utilisés dans la partie dictionnaire (emprunts, néologismes, mots courants pris dans une acception particulière). On notera une évolution dans la teneur de ce lexique : aux termes bretons correspondent fréquemment des expressions françaises entières et réciproquement. Il faut y voir le signe que le breton conquiert une autonomie lexicale qui n’est pas sans rapport avec la forte autonomie grammaticale qui lui est inhérente. Le lexique a été composé dans le souci de faciliter l’accès de la nouvelle génération à la langue scientifique.

  • Volume 5 Exsanguination – Homosexuel
  • Le livre : 2011-4, 248 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-74-1
  • Prix : 22 €
  • Volume 6 Homozygote – Lagophtalmie
  • Le livre : 2012 -4, 252 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-77-2
  • Prix : 22 €
  • Volume 7 Lait – Miliaire
  • Le livre : 2013-2, 250 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-79-6
  • Prix : 22 €

Avec le tome 7, voilà publié plus de la moitié de Geriadur ar Vezekniezh. À cette étape, il n’est pas superflu de revoir les points forts et les points faibles du breton dans le langage contemporain.

Délaissé pendant un millénaire par ses locuteurs dès qu’ils se souciaient de leur avenir, il garde un handicap encore loin d’être résolu. Dans ses profondeurs pourtant dorment de formidables gisements de matière verbale à peine entamés par l’exploitation qui en est menée depuis deux siècles.

Les locuteurs bretons d’aujourd’hui ont à leur disposition deux bases de ressources dans le domaine du savoir et de la pensée :

d’une part, un stock de données langagières vierges, exemptes de toute usure historique, sédimentées depuis l’époque du celtique jusqu’aux parlers qui en sont issus,

d’autre part, une “langue internationale”, réceptacle bouillonnant d’emprunts majoritairement grecs anciens et latins dans lequel les penseurs et chercheurs occidentaux ont coutume de puiser depuis le Moyen Âge.

Après une période de tâtonnements sur la direction à prendre, soit un vocabulaire savant tout breton (préconisé par Vallée), soit l’adoption des termes internationaux dans toutes les disciplines hormis la littérature (solution proposée par Roparz Hemon), c’est une voie moyenne qui a prévalu : emprunter les étiquettes communes (dire oksigen et non trenkgan comme le faisait Vallée), par contre engager les ressources du breton dans l’expression des notions vives (tandis que Roparz Hemon suggérait un breton technique izoliñ en face du français isoler et de l’anglais isolate, il est attribué à chaque acception du terme un vocable particulier : disfuiñ, goubarañ, dredañ, emdennañ, digenveziñ, digemperzhiañ, eskantañ…)

Aucune règle stricte cependant. Dans nombre de cas où le terme international pouvait prendre place, l’auteur du Dictionnaire de la médecine a préféré revenir à Vallée : soit pour une raison de précision (celle par exemple de l’éventail des préfixes bretons is-, gou-, ol-, lav-, endan- plus grande que celle de leurs équivalents hypo-, sub-, sous-), soit encore à cause de la simplicité formelle (la brièveté d’un elruz breton comparée à la dimension de ses correspondants français érythrocytose et anglais polycythaemia)

Il n’en reste pas moins, ayons cela toujours présent à l’esprit, qu’un dictionnaire composé en l’absence d’une société de locuteurs ne saurait tenir qu’à un projet de langage.

  • Volume 8 Miliaire – Osteite
  • Le livre : 2014-1, 240 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-81-9
  • Prix : 22 €
  • Volume 9 Osteo-artrite – Polyvalent
  • Le livre : 2015-5, 232 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-82-6
  • Prix : 22 €

Guy ÉTIENNE est décédé le 6 janvier 2015 après une courte maladie. Il travaillait à l’élaboration de l’index de ce neuvième volume du Dictionnaire trilingue de médecine, lorsqu’il a été contraint de laisser à l’équipe de Preder la préparation de cette édition.

Ce projet de dictionnaire de médecine, que Guy ÉTIENNE portait depuis plus de 60 ans et qu’il n’a cessé de faire évoluer jusqu’à la parution en 2007 du premier volume, sera achevé en se fondant sur les documents de travail qu’il a laissés. Les volumes de Polyviscéral à Zymotique paraîtront au même rythme que précédemment.

Avec ce neuvième volume ont été publiées 1 440 pages, soit plus de 17 000 entrées, poursuivant ainsi l’avancée décisive de la langue bretonne vers son autonomie lexicale.

  • Volume 10 Polyviscéral – Récepteur
  • Le livre : 2017-4, 280 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-84-0
  • Prix : 22 €
 

  • Volume 11 Récepteur – Spectrine
  • Le livre : 2020-4, 296 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-87-1
  • Prix : 22 €

Le volume 11 du Dictionnaire de Médecine paraît trois années après le numéro 10. En prenant la suite de Guy ÉTIENNE, Yann-Baol AN NOALLEG montre que le breton a atteint un niveau lexical permettant de créer des œuvres dans des disciplines aussi spécialisées que la Médecine, sans être lui-même médecin (un point à préciser : bien que la majorité des entrées de la Série des Dictionnaires de Médecine soient strictement du domaine médical, comme toujours dans les dictionnaires spécialisés de Preder, un nombre significatif d'entre elles concernent la langue courante). La même constatation avait été faite lors de la parution du Dictionnaire de la Chimie, lorsque l'on observe qu'il existe maintenant des auteurs capables de publier des travaux dans cette science, utilisant la langue précise fondée par l'auteur du présent dictionnaire. Sans l'ombre d'un doute, nous verrons aussi bientôt, et ce de plus en plus, des articles traitant d'un sujet ou d'un autre en Médecine, dans une langue tout aussi précise. Nous pouvons donc affirmer que la langue bretonne est « sauvée » : Preder a contribué à la création des outils nécessaires pour la poursuite de la promotion de notre langue et, quiconque prend la peine de se former sérieusement en s'appuyant sur la série des Lavar, sur les dictionnaires spécialisés publiés par Preder, ainsi que sur d'autres ouvrages, est en mesure de produire des œuvres équivalentes pour d'autres spécialités.

L'avenir est entre les mains des Bretons. Pourtant, on doit garder confiance, quand on voit l'attention qui est portée à l'avenir de la Bretagne. Mais l'horizon reste bien sombre cependant, car des forces contraires continuent à s’exprimer. Dans la situation incertaine où nous nous trouvons, il est de la plus haute importance, bien plus qu'auparavant, de se former dans toutes sortes de matières et de mettre sur pied les cadres qui prendront en charge les institutions qui seront vitales pour maintenir le pays d'aplomb.

 

  • Volume 12 Spectrographie – Tuberculine
  • Le livre : 2021, 296 p., 15,5 x 22 cm, ISBN : 978-2-901383-89-5
  • Prix : 22 €

Le volume 12 du Dictionnaire trilingue de médecine et avant-dernier vient de paraître. Il a été élaboré au cours de circonstances très insolites. L’auteur de ce volume s’est tout de suite aperçu qu’il n’était fait aucune mention dans les onze volumes précédents de Coronaviridæ, bien que dès 1975 les différents dictionnaires de médecine l’aient intégré, une espèce de virus RNA, « agent des rhinites et des rhino-pharyngites des jeunes adultes ». Sans plus. Ce n’est pas ici le lieu d’analyser les récents événements, mais il sera difficile de voir les différentes organisations mondiales, européennes et étatiques de la même manière qu’auparavant. Tout le monde aura entendu parler de faits ayant rapport à la médecine, aux virus, aux vaccins, au RNA messager, etc. Les problèmes de santé ont pris un poids prépondérant dans les politiques des États, grâce à un moyen efficace qui est la crainte de la population face à la maladie et à la mort.

L’ouvrage, commencé il y a 17 ans par Guy Étienne et continué par Yann-Baol An Noalleg, prend un aspect et une importance nouvelle du fait des événements. Il devient donc un outil de compréhension de ce qui semble être le fruit du destin. Sans aucun doute, il importera de compléter la seconde édition de Geriadur ar Vezekniezh, mais il faudra attendre la décantation de tout ce flot évènementiel.

Notre espoir est de susciter des vocations au sein de la jeunesse et que les Bretons renouent avec une haute spécialité qui était l'apanage de nos prédécesseurs. Que se lèvent médecins et chercheurs dans toutes sortes de disciplines, voilà notre but réel.